Entretien avec Dan Bigras



La violence de génération en génération

Propos recueillis par Claudette Lambert

Musicien, chanteur, comédien et cinéaste, Dan Bigras est une figure connue et appréciée du milieu québécois. Porte-parole du Refuge des jeunes de Montréal depuis 28 ans, chaque année, il organise Le Show du Refuge, un spectacle-bénéfice qui permet de recueillir des fonds pour soutenir la cause des jeunes de la rue. En 2017, il publiait un ouvrage percutant intitulé Le Temps des seigneurs dans lequel il raconte avec une franchise troublante l’histoire de sa vie, sans masquer les moments pénibles de son enfance entre un père violent et une mère manipulatrice, sa dépendance à l’alcool, à la drogue, et sa longue remontée vers la lumière à travers la musique, les arts martiaux, les grandes amitiés et la paternité. Il a fait la paix avec tous ses démons et malgré un cancer qui l’a terrassé il y a deux ans, il regarde la vie avec sérénité.

 
Claudette Lambert : Comment expliquez-vous que des parents comme les vôtres, deux psychanalystes réputés, vous aient fait subir des traitements si terrifiants?
Dan Bigras : Vous savez, quand on dirige sa vie vers la psychanalyse, c’est sans doute qu’on en a besoin. Mes deux parents étaient habités par une souffrance épouvantable, ils avaient un mal de vivre important qui s’est traduit par des très belles choses qu’ils m’ont enseignées, mais aussi par des traitements pénibles. Mon père était deux. C’est un peu ça qui me rendait fou, j’essayais de le mettre dans une case : soit un bon papa, soit un « enfant de chienne » qui bat son fils. Mais c’était aussi un bon père qui m’aimait profondément. Je me suis senti aimé par mon père tout le temps. J’ai reçu des coups, car il était un homme violent, et ma mère était imprévisible. J’ai un bilan partagé avec mes parents, mais c’est réglé, je vis bien avec ça et c’est ce qui m’a construit aussi. De sorte que je ne voudrais pas être ailleurs que là où je suis présentement. À nos enfants on ne transmet pas ce qu’on veut, on transmet ce qu’on a.
 
Quand on est petit et qu’on a l’impression de n’être pas protégé par ses parents, comment se sent-on?
D. B. : Comme une gazelle dans la jungle. Quand j’entrais à la maison, j’espionnais l’humeur. S’il y avait une belle ambiance, je savais que je passerais une belle soirée, mais si personne ne parlait dans la maison, je savais que ça allait mal finir. Je risquais d’être accusé faussement et de recevoir des coups. C’est pour cette raison-là que j’ai appris à bien écouter, pas par altruisme. La peur détruit la confiance aux autres et la confiance en soi. Ça m’a pris du temps à la regagner cette confiance, et c’est pas étonnant que des gens comme moi recherchent des solutions extrêmes. Moi, avec mes spectacles, je suis allé chercher des milliers de personnes qui me disent que je sers à quelque chose, que j’ai ma place dans la société.
 
À l’école, avez-vous aussi vécu de l’intimidation?
D. B. : Beaucoup! J’apportais à l’école la souffrance que je traînais avec moi. Cela devait impressionner les autres, et les enfants pour se protéger deviennent sadiques. Ce n’était pas des mauvais enfants. Si je n’avais pas eu la famille que j’avais, j’aurais peut-être fait partie des intimidateurs. J’essayais de me faire accepter de façon maladroite, mais ça ne marchait jamais. Il y avait un seul gars qui acceptait de jouer avec moi, mais il se faisait ostraciser par les autres, il devenait une victime lui aussi. Tout a changé à partir du moment où j’ai été dans la rue pendant quatre ans. J’étais à Québec, et là, personne ne connaissait mon passé alors j’ai été accepté.
 
À 16 ans, vous étiez déjà dans la rue. Ça donne un peu froid dans le dos…
D. B. : C’était plutôt un froid dans le cœur… Au début oui, froid dans le dos, car c’est de l’inconnu, mais à partir du moment où j’ai compris ce que c’était, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas grand monde qui me semblait plus dangereux que moi, tout le monde s’entendait bien. De temps en temps, il y avait des petites bagarres, mais on se croisait deux jours après et on se donnait des becs.
 
Vous en avez mis du temps avant de raconter votre histoire! Aviez-vous honte de parler de ce passé troublant?
D. B. : Plus maintenant non. Je savais qu’avant de raconter mon histoire, il fallait que je comprenne mes parents. Je voulais faire des recherches pour comprendre comment la violence se passe de génération en génération. Ça se passe dans le silence. C’est tellement tabou ces choses-là.
 
Pourquoi un jour votre père a-t-il cessé d’utiliser la violence physique avec vous? Quel a été le déclic?
D. B. :Il avait commencé à se soigner et il avait compris certaines choses. Mon père a été très maltraité aussi. Son père lui faisait peur. Quand il était fâché, il pouvait tout casser dans la maison, mais il n’a jamais touché à sa femme ni à ses enfants. Je comprenais donc avec quel démon il se battait. Quand il prenait un coup, son monstre à lui sortait et il n’en avait pas le contrôle. Mais c’est tout cela aussi qui a fait de lui un psychanalyste assez fantastique. Ma mère était psychanalyste aussi, et ils se complétaient très bien, du moins pendant un temps. C’était deux enragés, chacun selon leur histoire et c’est certain que la rage a fait partie de mon éducation et ensuite de mes questionnements : qu’est-ce que je fais avec la mienne? Finalement j’ai trouvé mes réponses.
 
Vous avez échappé à la prostitution, mais pas votre frère Guillaume. Sa mort, causée par une overdose à 20 ans, a été un point tournant dans votre vie.
D. B. : Ça été le plus gros choc de ma vie et on ne s’en remet jamais complètement. Je me dis que j’aurais peut-être pu comprendre des messages cachés qu’il m’adressait, mais de toute façon il est trop tard. C’est certain que je ne suis pas au Refuge pour rien. Encore une fois, ce n’est pas l’altruisme qui m’a mené là, c’est la tentative de reconstruction. Me recommencer, me réinventer!
 
La musique et les arts en général vous ont aussi aidé à vous reconstruire?
D. B. : La musique en premier. Même quand j’écris une scène de film, une scène touchante, c’est parce que j’ai une musique triste dans la tête. On me demande parfois : « Te prends-tu pour un cinéaste? Te prends-tu pour un acteur? » Pendant que je tourne, oui! Mais quand on me demande : « Te prends-tu pour un musicien? » Je dis oui. Ça, ça me définit.
 
Comme cinéaste, vous avec réalisé Le ring intérieur, un documentaire sur des hommes qui pratiquent des combats extrêmes pour canaliser la rage qui les habite. Que vouliez-vous montrer à travers eux?
D. B. : Que les plus gros rings sont toujours intérieurs. Quand on voit les combats, on pense que ce sont des brutes, des chiens de combat. Au contraire, ce sont des gens qui ont trouvé des moyens d’assumer leur rage, de vivre avec sans faire de victime. Tu ne peux pas te battre en étant enragé, tu vas perdre tous tes moyens, et en 30 secondes l’autre va te coucher au plancher. Moi, j’ai connu des jeunes qui avaient déjà fait leur voyage au bout de la rage à 19 ans, et des psy de 85 ans qui ne l’avaient jamais fait. J’ai été très impressionné par eux, c’est ça que je voulais montrer dans le film.
 
Les arts martiaux vous ont aidé à catalyser votre colère et maintenant, vous encadrez des jeunes dans l’expression de leur violence intérieure.
D. B. : Toute rage vient de quelque chose qui doit être entendu. Sinon, ça va exploser un jour. Ces jeunes-là doivent être entendus et s’il y a juste un canal qui est ouvert et que c’est la colère, c’est par ce canal-là qu’on va passer pour renouer contact avec eux. Dès qu’ils ont droit à leur colère, si des adultes responsables sont capables de la recevoir comme il faut, ils peuvent l’exprimer. Si les contacts se nouent entre jeunes et adultes, il faut que ce soit à leurs conditions et non pas aux conditions des adultes. Certains adultes ont beaucoup de solutions pour les jeunes en colère et c’est souvent pour s’en débarrasser. Les enfants le savent très bien, ils ne collent pas à ces solutions-là et je les comprends.
 
À une certaine époque, il y avait pas mal de drogue et d’alcool dans votre vie. Vous avez passablement abîmé votre corps et vous étiez presque mort. Après avoir traversé un cancer, comment prenez-vous soin de votre santé?
D. B. : La santé est un état général. On peut nommer certains malaises comme un mal de dos, un rhume, qu’on appelle une grippe d’homme… mais je ne sépare plus mon cœur, mon corps, mon âme, mes émotions, mes muscles, tout va ensemble. Pour moi, c’est ça être en santé. De toute façon, mon corps commençait à me dire qu’il en avait assez de mes excès, et même si je n’avais pas eu de cancer, il aurait fallu que j’arrête toute consommation. J’étais rendu là. Mais tous ces excès m’ont aussi aidé à me construire.

Qu’est-ce que vous cherchiez au fond dans la consommation excessive de drogue ou d’alcool? Un bien-être? Un suicide déguisé?
D. B. : C’était de l’auto médication qui a fait partie d’une libération extraordinaire. J’étais bien dans ce milieu-là. Pour moi, la plus grosse drogue, c’était l’alcool. Si tu es capable de boire un verre de vin au repas et que c’est tout, aucun problème. À partir du moment où ça devient une dépendance, ce n’est plus un médicament, c’est une tentative de médication contre le mal-être qui mène éventuellement à la mort. Ça t’empêche de te suicider tout en te tuant à petit feu…
 
Vous avez longtemps porté un enfant triste à l’intérieur de vous, un enfant blessé. Le portez-vous encore, avez-vous réussi à panser ses plaies?
D. B. : Il n’a jamais été question une seule seconde de le mettre dehors, il me fallait juste me réconcilier avec lui. Mais là ça va bien, nous sommes toujours deux… le petit Daniel et le grand Dan! Ce serait un peu bête de se chicaner alors qu’on peut faire des belles choses ensemble et profiter d’une vie dont on ne connaît pas la longueur.
 
Quand vous avez eu un cancer ou des moments très noirs et que la mort rôdait, est-ce qu’elle vous séduisait?
D. B. : Ce qui est séduisant dans la mort, ce n’est pas la mort elle-même, c’est le laisser-aller. Je ne m’occupe plus de rien, je lâche tout. Il y a un repos. C’est fatiguant de vivre. C’est bon, mais ça vient avec une certaine fatigue. Je crois que c’est de ça qu’on meurt, une fatigue accumulée, une usure de notre corps qui n’est pas fait pour durer des millions d’années. Ça dure 80 ans… à la fin, il faut que ça arrête. J’ai un enfant alors j’ai dû me préparer à mourir, je voulais faire ça comme il faut et même s’il est adulte, il fallait que je le prépare. À un moment donné, j’étais étendu et j’allais faire de l’apnée dans la mort de façon assez bien contrôlé, et ça m’avait l’air bien confortable. Puis, je suis revenu à la réalité et je me suis souvenu que j’avais des comptes à payer et plein de choses à faire. Dans la mort, tout ça disparaît. Ça m’a fait rigoler tout seul, mais je me suis préparé du mieux que je pouvais. Des périodes noires dans la maladie, je n’en ai pas eu car j’étais en bataille, il fallait survivre et faire les choses de la bonne façon. Si j’étais mort de mon cancer, je n’aurais pas fait un drame. Un chanteur de 60 ans qui meurt, c’est un peu jeune, mais c’est pas une horreur.

Vous parlez souvent dans votre livre de votre brouillard noir, un mal-être que vous semblez avoir porté longtemps. Est-ce que cela vous arrive encore de temps en temps?
D. B. : Oui, mais pas de la même façon. Les deux plus gros brouillards noirs que j’ai eus étaient des dépressions pour lesquelles j’ai été soigné avec des médicaments et une thérapie. Je soupçonne en avoir fait d’autres, mais je buvais tellement que je n’ai pas compris ce qui se passait. J’ai probablement fait quelques dépressions quand j’étais enfant. J’ai des souvenirs de périodes où j’étais incapable de sortir de mon lit, fallait que mon père me menace pour que je me lève. Si ça m’arrivait maintenant, j’irais tout de suite voir mon médecin, je connais le chemin, je saurais quoi faire, je ne serais pas en panique. Quand on n’est plus capable de fonctionner, ça prend de l’aide.
 
Est-ce que votre rage intérieure vous a aidé à survivre?
D. B. : Oui, mais la rage, c’est comme un cheval au galop, il faut que tu la domptes, sinon tu peux te faire très mal et tu peux faire mal aux autres. Quand j’étais petit, la première règle que je me suis donnée c’était de ne pas faire de victime avec la rage que j’avais en moi. Pour libérer mes émotions, c’était toujours important de choisir des endroits de construction au lieu de destruction. La rage n’est pas une maladie. Ça fait partie de n’importe quel animal dans la jungle. Quand il y a une giclée d’adrénaline qui entre dans le cerveau parce qu’il y a une menace potentielle, tous les animaux réagissent : run for life. C’est l’adrénaline qui décide. Il en faut une certaine dose pour se défendre, pour manger ou pour défendre ses petits. C’est la survie! C’est une émotion comme les autres, on n’a pas le choix de la ressentir, mais il ne faut pas faire de victime.
 
Vous avez développé cette capacité d’entrer en amitié profonde avec des gens : Bob Walsh, Gerry Boulet, Laurence Jalbert et plusieurs autres. Quelles sont les grandes valeurs de l’amitié?
D. B. : C’est d’aimer l’autre profondément, le reste découle de ça. L’amitié est une forme d’amour. Que le sentiment soit amoureux, fraternel ou filial, l’amour est le dénominateur commun de toutes ces relations et le dénominateur commun aussi de toute action sociale. Il faut de l’amour à l’intérieur de soi pour faire du bien, pour faire des belles choses dans la société. On ne fait pas ça automatiquement comme des machines, on le fait avec nos émotions parce qu’on ressent de l’amour.
 
Et vous avez certainement beaucoup d’amour pour les jeunes du Refuge!
D. B. : J’ai une tendresse pour eux. La vie dans la rue, c’est très dur, beaucoup plus dur que dans mon temps. Notre point de rencontre, c’est peut-être pas la rue, mais le chemin qui y mène. C’est peut-être ça qui m’attache à eux plus que la rue elle-même.
 
Vous êtes un artiste à multiples facettes : cinéma, télévision, musique, chansons… Ce sont aussi des chemins de reconstruction?
D. B. : Complètement. Il a fallu que je devienne quelqu’un. Pour raconter une histoire, il faut que tu regardes les autres, il faut que tu les écoutes sinon tu n’as rien à dire, rien à raconter. Moi quand j’étais jeune, ce qui me faisait rêver, c’était de partir. Je voulais toujours partir et aller jouer. Maintenant, j’aime ça revenir. Ma plus grande fierté depuis quelques années, c’est de pouvoir être comme tout le monde. Quand je rentre chez nous, je ne suis pas Dan Bigras le gars connu. J’ai autant de fun à être chez moi qu’à faire mon métier.
 
Vous avez un bon sens de l’humour, vous regardez souvent les choses sous un angle amusant.

D. B. : Ma vie n’est pas un drame, j’ai eu des moments très drôles dans ma carrière. J’ai rigolé beaucoup. Ma vie a été un ensemble d’émotions un peu plus dures au début, car quand on est jeune, on ne contrôle rien, mais rapidement j’ai pris le contrôle sur ma vie et là j’ai eu du fun. Même dans la rue, ça n’a pas été un cauchemar. J’ai commencé à faire de la musique dans les bars à ce moment-là et ça été salvateur. Même quand j’étais pogné chez nous. Mon piano était dans ma chambre, dans la cave, derrière le garage, le plus loin possible, ce qui me convenait très bien. J’avais un vieux piano droit, je m’enfermais dans ma chambre et je jouais du piano pendant 4, 5, 6 heures et pendant tout ce temps-là, tout le monde me fichait la paix. Je n’étais jamais menacé pendant que je jouais du piano. Rapidement, la musique est devenue un lieu rassurant, un endroit où je valais quelque chose. Je ne savais pas trop quoi, mais quelque chose.
 
Peut-être un moyen de retrouver la dignité perdue de l’enfant qui a été tabassé?
D. B. : Ma dignité a toujours passé par la musique. Maintenant que j’ai plus de mal à jouer du piano, ma dignité c’est juste le droit de vivre comme tout le monde. Au Québec, quand on a du succès, on fait partie de la famille élargie. Dans la rue, les gens me disent volontiers « Salut Dan! » comme s’ils me connaissaient intimement.
 
Ce contact avec le public est important pour vous?
D. B. : Oui, je suis un peu comme La Poune qui disait « J’aime mon public et mon public m’aime. » La relation que j’ai avec mon public est une vraie relation d’amour. Avec beaucoup de monde et forcément avec du monde que je ne connais pas, mais c’est une relation très saine pour moi.
 
Votre livre est un best-seller, vous en avez vendu plus de 30 000 copies. Vous y racontez des choses très intimes. Comment ces confidences ont-elles été reçues de la part du public?
D. B. : On ne sait jamais ce que ça apporte aux gens, mais je crois que pour certaines personnes c’est entré très profondément. Plus ça part d’une zone profonde, plus ça atterrit au cœur des gens. J’ai toujours eu du mal à comprendre mes succès, mais je pense que je n’ai pas à comprendre, chaque personne reçoit cela à sa façon, pour ses propres raisons. Je fais tout avec mon cœur, donc j’ai sûrement abordé des choses humaines qui ont touché les lecteurs. Avec tout ce que j’ai vécu, je ne suis pas un monstre, je suis comme tout le monde, j’ai le droit d’en parler. Parfois c’est bien reçu, d’autres s’en foutent un peu. C’est normal, je trouve ça très acceptable.
 
Vous êtes devenu père il y a 22 ans. La paternité, c’est l’aventure d’une vie?
D. B. : Ça été le vrai retour à la maison : Home sweet home. Un enfant c’est le plaisir de retrouver sa maison. Et c’est à cause de lui que j’avais hâte de rentrer. Si j’avais un contrat au Lac Saint-Jean, je rentrais de nuit, je m’en foutais de rentrer à cinq heures du matin. Je me levais pour mon fils, je faisais le lunch, j’allais le conduire à l’école. On passait du beau temps ensemble parce que je n’étais pas drogué, j’étais juste fatigué. Pendant qu’il était à l’école, je faisais une sieste et après j’allais travailler, mais j’avais hâte de revenir parce que j’avais une famille. Il n’y avait plus cette notion d’avoir peur de sa famille comme quand j’étais petit, c’était terminé. J’avais une compagne fantastique, j’avais tout le temps hâte de revenir chez nous. J’ai appris le sens profond du mot home à cause de mon fils qui n’a pas été difficile à élever. J’avais bien plus peur de moi, avec mon passé. Est-ce que je vais être un parent monstrueux? Mais non! On fait des erreurs, et au bout du compte, ça balance. Mon fils et moi on est encore très près. C’est évidemment le plus grand amour de ma vie.

En quittant Dan Bigras, une phrase de Gilbert Langevin tirée de la chanson Ange animal me trotte dans la tête : « J’espère qu’ailleurs on nous pardonne. On est si seuls contre la nuit. »
 





12 mai 2022

Ouffff très touchant cette entrevue !!!j'ai mon plus jeune qui vie cette rage la due a de la violence conjugale vécu a la maison !!!qui ma prit un certain temps avant de quitter cette place là !!! Cette rage la est immence qu'il fait vivre de l'intimidation aux autre pour ce libérer de cette rage la ..mais j'aimerais tant comprendre comment soulager sa douleur et adoucir son coeur une maman vraiment perdue dans tout ça !!!!

Par Melanie Martin
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